Professeur.Constantin NTIRANYIBAGIRA
Nom et prénom :Constantin NTIRANYIBAGIRA
Faculté/Institut : Institut de Pédagogie Appliquée (IPA)
Centre de recherche : CRDS (Centre de Recherche en Didactique des Disciplines et de Diffusion des Sciences)
- Au Burundi, l'introduction de quatre langues intervient en 2006 à la suite du discours du Président de la République dont le contenu se focalisait sur l'introduction de l'anglais et du kiswahili à côté du français et du kirundi au niveau de l'école primaire. A ce moment, plusieurs faiblesses étaient déjà discernables dans le système scolaire, en l'occurrence l'introduction hâtive des réformes sans avoir évalué leurs impacts sur les apprentissages et sur les résultats scolaires des instituteurs qui, dans leur formation initiale, n'ont jamais appris toutes les langues en présence à l'école. En outre, l'enseignement plurilingue au Burundi intervient sans que les aménagements linguistiques aient eu lieu. Ce qui traduit une situation-problème qui vient peser sur l'enseignement/apprentissage qui a déjà à faire face à plusieurs défis, entre autres le personnel non qualifié, les apprenants et les enseignants ne maîtrisant pas les langues d'apprentissage, le matériel didactique insuffisant, la pléthore d'élèves.
publier le 2025-07-21 12:45:31
- Dans cet article, nous analysons, à l'aide de la méthode qualitative, les usages scolaires de la langue française par les enseignants Burundais en nous référant aux pratiques langagières en vigueur dans les classes de 5ème année de l'école fondamentale. Les données y relatives, recueillies dans le cadre du projet APPRENDRE (enseignements-apprentissages plurilingues) et grâce à une grille d'observation de pratiques de classe et d'un guide d'entretien, ont concerné deux provinces à savoir Bujumbura (capitale du pays) et Cankuzo (extrême Est du pays). Concrètement, l'enquête a impliqué 30 écoles, donc 30 enseignants, à raison d'un enseignant par école. Il a été notamment remarqué que les enseignants recourent à la L1 (essentiellement le kirundi) pour tenter de masquer leur faible niveau de maîtrise du français. Aussi, pour les enseignants, le bi-plurilinguisme constitue plus un fardeau qu'un avantage.
publier le 2025-07-21 13:14:52
- Au Burundi, les textes de loi précisent clairement le statut de chacune des langues en présence. Cependant, les usagers de ces langues ne respectent pas la loi, telle qu'elle le précise, bien qu'il soit souvent dit que "personne n'est censé ignorer la loi". La transgression de la loi portant statut des langues au Burundi se remarque généralement dans les affiches/enseignes publicitaires, parfois avec des manquements ou complexités orthographiques, syntaxiques, voire sémantiques. Ces affiches étant destinées à tout le monde, donc ouvertes à toute critique, laissent l'observateur ou toute personne avisée à se poser la question de savoir les langues en usage au Burundi et leurs degrés de "maîtrise" par les auteurs des publicités. C'est alors à travers quelles affiches/enseignes publicitaires relevées dans la ville de Bujumbura que nous allons démontrer l'incohérence entre la décision et l'exécution de politique linguistique, par des commentaires critiques.
publier le 2025-07-21 13:50:02
- Cet article utilise des données recueillies dans le cadre du projet "Préparation de matériel didactique et son utilisation dans les écoles" financé par l'Université du Burundi. Son objectif est d'évaluer la qualité du contenu des leçons d'expression orale et écrite en kirundi dans le quatrième cycle de l'école fondamental au Burundi, afin de proposer les améliorations nécessaires. A travers la méthode qualitative, l'analyse et l'interprétation des données basées sur des critères, des preuves et des jugements ont montré que ce contenu est incohérent à bien des égards: types de textes à produire non précisés, mauvaise utilisation des supports, contradiction entre les objectifs et les exercices d'application, absence d'évaluation des productions des élèves. De plus, sa faisabilité laisse à désirer, en raison de l'incohérence des contenus, du manque de qualification des enseignants et de l'absence de documents de référence. Pour améliorer la qualité de ces contenus, l'article propose la production de documents de référence en expression orale et écrite en kirundi, la révision de programmes de kirundi, la formation continue des enseignants de kirundi et la collaboration entre les différents acteurs impliqués dans ce domaine.
publier le 2025-07-23 12:02:33